La rentrée des classes s’effectuera la semaine prochaine, en Guadeloupe. Mais un établissement fait exception : la Cité scolaire d’excellence sportive. Les élèves y ont été accueillis jeudi matin, lors d’une rentrée anticipée, qui se justifie par le statut un peu particulier de ses effectifs. Tous devront mener un double projet, tout au long de l’année : scolaire et sportif.
Les jeunes inscrits à la Cité scolaire d’excellence sportive ont d’ores et déjà retrouvé les bancs de leur établissement, jeudi 25 août 2022, soit une semaine avant les autres élèves de l’archipel guadeloupéen.
Abrité dans l’enceinte du Centre de ressources d’expertise et de performance sportive (CREPS), aux Abymes, ce pôle éducatif rassemble un collège et un lycée.
Cet établissement se distingue de diverses manières, dans le paysage éducatif du territoire.
Vous avez le sport, le scolaire et le médical. Donc, les élèves sont partagés en deux groupes : les externes demi-pensionnaires qui ont des entraînements l’après-midi et à peu près 70 internes. Tout est géré, tout est cadré, de façon à pouvoir équilibrer leurs journées.
Chantal Cusset-Gaydu, directrice du CREPS
Ce qui fait de la Cité scolaire d’excellence sportive, qui a 12 ans d’existence, un établissement unique en France.
Les élèves de la Cité scolaire d’excellence sportive allient la pratique de leur sport et la poursuite de leur scolarité, grâce à des horaires spécifiquement aménagés.
Au final, ils ont des emplois du temps bien chargés, avec « un total d’environ 12, voire 15 heures d’entraînement » par semaine, précise Gilles Gane, principal de l’établissement.
Mais le moindre évènement susceptible de perturber l’année scolaire, peut gripper la machine et leur faire prendre du retard. D’où la nécessité de débuter les apprentissages un peu plus tôt.
Les taux de réussite affichés par la Cité scolaire d’excellence sportive, parlent d’eux-mêmes ; ils sont… « excellents » justement, notamment au baccalauréat (100%).
Les élèves, accompagnés dans leur désir de pratiquer le sport de leur choix, jusqu’au plus haut niveau parfois, sont motivés et se donnent les moyens d’atteindre les résultats attendus d’eux.
Quand j’étais à l’école, j’avais des horaires compliqués, pour le sport. Alors que là, tout est organisé pour avoir le sport et l’école. Donc, c’est plus simple.
Lucas Gabriel, 4ème section triathlon
C’est juste un peu différent, parce qu’ ce n’est pas le même collège, mais sinon c’est bon, ça va. J’arrive à enchainer les deux, c’est bon pour moi.
Camille Clavier, 4ème section triathlon
Des jeunes qui, pourtant, sont mis à rude épreuve, puisqu’il leur est demandé une implication de tous les instants. Tantôt en cours, tantôt à l’entraînement et, parfois aussi, en déplacement, pour des compétitions, ils apprennent très tôt à s’organiser. Ce qui n’est pas pour déplaire aux parents, qui misent sur l’évolution du comportement de leurs enfants.
Il y a aussi cette notion d’autonomie, qu’il faut acquérir. C’est un adolescent. Il n’est pas forcément très autonome. En espérant que le CREPS puisse lui apprendre à le devenir
Maman d’un élève de la Cité scolaire d’excellence sportive
Souhaitons à tout ce beau monde une bonne année scolaire et de belles réussites sportives !
A (re)voir le reportage de Rémi Defrance et Jean-Marie Mavounzy :
La Cité d’excellence sportive a fait sa rentrée jeudi•